« Le circuit Figaro », vivier des talents de la Voile française et internationale
Lundi 2 août 2021
A 3 mois du départ de la Transat Jacques Vabre et en plein milieu des "Medal Race" des Jeux Olympiques de Tokyo, la Classe Figaro Bénéteau s’affiche une fois de plus comme une étape quasi incontournable de la carrière des skippers Français. Alors entre bilan antérieur, actuel, et perspectives à l’avenir, un point d’étape s’impose.
Le Figaro, tremplin après l’olympisme…
Alors que l’équipe de France olympique bataille sur les plans d’eau japonais, c’est l’occasion de rappeler qu’entre les olympiens et les figaristes, c’est une belle histoire d’amour. En effet, nombreux sont les skippers inscrits sur le circuit, ayant touché de près ou de loin à l’olympisme. Parmi eux on retrouve des pointures telles que Fred Duthil (planche à voile olympique de 1990 à 1998), Morgan Lagravière (49er), Pierre Leboucher (7ème des JO de Londres en 470), Noé Delpech (5ème des JO de Rio en 49er), Marie Riou (5ème JO de Rio en Nacra 17, 6ème des JO de Londres en Match Racing). D’anciens olympiens alimentent également la nouvelle génération : Cette année de nombreux bizuths ayant pratiqué l’olympisme à haut niveau ont présenté des projets ambitieux sur le long terme en Figaro. On pense notamment à la radieuse Charlotte Yven, Skipper du Team Vendée Formation, tout droit sortie du 420 puis du 470, qui s’est notamment illustrée à l’occasion du Tour de Bretagne avec 3 podiums d’étape dont une victoire. Suit également Alexis Thomas, lui aussi formé en 420 et 470, qui a rencontré plusieurs mésaventures cette saison avant de finir 9ème de la Solo Guy Cotten et 1er bizuth ! D’anciens laseristes sont également arrivés sur le circuit en 2021 à l’image de Maël Garnier qui court désormais sous les couleurs de AGEAS-Team Baie de Saint Brieuc. Enfin, du coté international on retrouve la warrior Francesca Clapcich, 5ème de JO de Rio en 49er FX qui a déjà fait preuve de plusieurs jolis coups à l’image de sa 4ème place sur l’étape Douarnenez-Concarneau du Tour de Bretagne à la voile.
Charlotte Yven et Pierre Daniellot, vainqueurs du parcours construit de Concarneau sur le Tour De Bretagne à la Voile.
… et fournisseur des grosses écuries de course au large
Le Figaro, et ensuite ? Si certains skippers restent une majorité de leur carrière sur le circuit Figaro Bénéteau (par exemple Gildas Mahé, Alexis Loison, Nicolas Lunven…), cela ne les empêche pas de rendre visite à des supports plus grands et plus rapide. En effet, sur le Top 10 du classement général provisoire du championnat de France Elite de course au large 2021 , 6 de nos coureurs sont d’ores et déjà officiellement inscrits en tant que coéquipiers sur la Transat Jacques Vabre 2021.
En plus de ceux là on retrouve les anciens figaristes qui ont pour une grande partie réussit à monter un budget conséquent pour performer, que ce soit en IMOCA, Ultim, Class40 ou Ocean Fifty (anciennement Multi50). A ce niveau-là, les chiffres parlent pour eux-mêmes : comme nous le montre la liste des duos déjà inscrits à la Transat Jacques Vabre, au moins 36% des skippers inscrits se sont déjà retrouvé sur le circuit Figaro, dont 60% des inscrits en IMOCA et 90% en Ultim, les 2 catégories phare de cette transat en double historique.
Cependant, fournir est une chose, mais performer en est une autre ! Et à ce jeu là la Classe Figaro Bénéteau a de quoi être fière de ses anciens coureurs étant donné que sur les 5 dernières éditions, 26 des 36 vainqueurs étaient des anciens figaristes ! Précisons que les 36% d’anciens figaristes inscris à la Transat Jacques Vabre pèsent un total de 18 victoires sur la Solitaire du Figaro avec les triple vainqueurs Armel Le Cléac’h, Yann Eliès et Jéremie Beyou mais aussi Franck Cammas (1997), Charles Caudrelier (2004), Sébastien Simon (2018), Nicolas Lunven (2009 ; 2017), Nicolas Troussel (2008), Pascal Bidégorry (2000), Kito de Pavant (2002) et Eric Douglazet (2001).
En bref, de quoi inspirer notre nouvelle génération de figaristes !
Et quid de l’international ?
Bien que la Classe Figaro Bénéteau soit fière de ses anciens coureurs, la quasi-totalité d’entre eux restent des français. C’est donc dans l’optique de changer les choses et d’intégrer une perspective internationale à la course au large française, que la Classe met petit à petit la main à la pâte ! Sur le plan direct, un classement a fait son apparition sur le championnat en 2020 : le Trophée Vivi. Initié par Marcus Hutchinson (Elu à la commision course du conseil d’administration de la CFB*) armateur de 3 Figaro 3, ce dernier fait partie des personnes qui facilitent l’arrivée des étrangers attirés par l’excellence du circuit OFFSHORE ; Ce trophée a pour principe de mettre en avant les coureurs étrangers afin de procurer une meilleure visibilité à une concurrence en pleine maturation (représentant plus de 20% des inscrits à la Solitaire du Figaro 2021). L’objectif est ainsi d’initier un effet boule de neige en espérant une augmentation de la part d’étrangers sur le championnat à l’avenir.
L'équipage Italo-américain de State Street Marathon Sailing, formés par Jesse Fielding et Francesca Clapcich,
ici à l'attaque à Saint-Quay Portrieux lors du Tour de Bretagne à la Voile.
Sur le long terme, la Classe Figaro Bénéteau est favorable à l’exportation du Figaro 3 à travers le monde. Une version adaptée de la jauge RCFB3 V2.0 en vigueur sur le circuit du Championnat de France Elite de Course au large 2021 est à l’étude pour que les 10 Figaro Bénéteau 3, disponibles en Italie ces jours prochains et qui seront désormais les supports des championnats d’Europe et du Monde de course au large, puissent porter fièrement l’emblème de la Classe Figaro Bénéteau !
L’important pour la CFB* est d’identifier clairement les différences pour permettre aux skippers à l’intérieur de chaque flotte de courir sur des bateaux strictement identiques dans l’esprit initial de la monotypie. Il conviendra d’éditer une annexe aux RCFB3, reprenant l’ensemble des spécificités de la série du pays en question, afin d’assurer l’équité et d’éviter d’entrer dans le jeu des modifications irréversibles.
L’objectif est de favoriser une diffusion plus aisée à l’international, en espérant toujours pouvoir aller un jour jusqu’à intégrer la course au large aux Jeux Olympiques… affaire à suivre.
· CFB : Classe Figaro Bénéteau