LA SOLITAIRE DU FIGARO PAPREC // La richesse d’une course à armes égales
Samedi 26 août 2023
Ce dimanche 27 août, 32 Figaro Beneteau 3, dont 10 bizuths, 5 femmes et 6 étrangers, partiront pour la 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec. Basés à Caen depuis ce début de semaine, les prétendants au titre s’apprêtent à s’affronter sur plus de 1 900 milles entre Ouistreham, Kinsale (Irlande), Roscoff en baie de Morlaix et Piriac-sur-Mer, pour succéder à Tom Laperche, actuel tenant du titre du « Trophée des Légendes ». Une course au format long et intense, une bataille sans relâche, à armes égales, La Solitaire du Figaro Paprec représente au calendrier de la Classe Figaro Beneteau et du Championnat de France Elite de Course au Large une épreuve unique et mythique qui forme les grands marins de demain.
La monotypie, l’essence même du Championnat de France Elite de Course au Large
La Classe Figaro Beneteau est le seul circuit qui, de par son support, le Figaro Beneteau 3, impose une jauge très réglementée et totalement identique à tous les coureurs. Depuis toujours, la monotypie de ce support propose ainsi un calendrier de courses unique, souvent conclu par une épreuve mythique et non moins exceptionnelle : La Solitaire du Figaro Paprec. Cette année encore, l’épreuve représentera l’enjeu le plus important du Championnat de France Elite de Course au Large, avec un résultat coefficient 5 à la clé.
« Les courses du Championnat de France Elite de Course au Large sont les seuls événements en monotypie pure, toutes classes et tous circuits confondus dans la Course au Large, assure Jean-Bernard Le Boucher, Président de la Classe Figaro Beneteau. En Class40 ou en IMOCA par exemple, on fait appel à une jauge, un texte de référence qui donne une latitude à la construction et à la conception d’un bateau dans un cadre défini. En Figaro, le moindre détail doit être strictement identique et chaque année, nous votons les évolutions à apporter à cette jauge en assemblée général. Nous sommes donc sur des supports strictement identiques en poids, en forme et en longueur. Seules les voiles peuvent légèrement différer puisque nous laissons aux marins le choix de la forme, leur grammage dans le cadre de mesures minimum et maximum strictes. Et pour représenter cette particularité de la Classe Figaro Beneteau, La Solitaire du Figaro Paprec est une référence. »
La Solitaire du Figaro, quand seul le marin fait la différence
La Solitaire du Figaro Paprec, course où « naissent les légendes », est aujourd’hui la plus grande course à armes égales mondiale. Si la monotypie pure du support ne permet pas aux marins de se défendre autrement que par leur talent, leurs choix et leur expérience, cette ultime épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large ne leur laisse guère plus de possibilité de se démarquer en stratégie météo. Tous logés à la même enseigne - Bien que certains teams disposent de routeurs personnels pour étudier les fichiers avant le départ - les 32 marins participeront en effet ce samedi 26 août, veille du grand départ, au briefing météo de la course, (Météo Consult - Figaro Nautisme) qui sera leur seul support d’analyse et de stratégie proposé et utilisable jusqu’à l’arrivée de la première étape à Kinsale. « Dans les règles de La Solitaire du Figaro Paprec, il n’y a pas de possibilité de recevoir de fichiers météo individuels à bord, explique Jean-Bernard Le Boucher. Tout le monde assiste à ce même briefing avant le départ, ils reçoivent ensuite tous chaque jour à une heure dédiée un bulletin sommaire par VHF sur les différentes étapes. Tous les éléments qui vont les aider à naviguer pendant la course sont identiques, on parle de course à armes égales car c’est uniquement le marin qui fait la différence.
Les 32 marins inscrits sur cette course sont tous des compétiteurs. Ils ont tous envie de gagner, même si les bizuths prétendent davantage à acquérir de l’expérience. À la Classe et sur La Solitaire du Figaro Paprec, les arrivées de plusieurs bateaux en 10 minutes sont monnaie courante ! Cette course au temps est dramatiquement difficile, ils vont devoir cravacher pour ne pas laisser les écarts se creuser et être les plus endurants possibles. Les marins aiment cette course de par sa difficulté, ils savent que s’ils arrivent à performer, ils auront la capacité d’aller encore plus loin en termes de développement personnel et dans leur carrière ». Ce n’est en effet pas pour rien que les grands noms de la discipline ont, pour la grande majorité, inscrits à leur CV sur au moins une ligne : Classe Figaro Beneteau. Qui des favoris et des nouveaux venus s’illustrera cette année ? Réponse dans un mois !
Ce que La Classe Figaro Beneteau souhaite à la promotion 2023 :
« Nous souhaitons à tous les concurrents de faire une belle course, qu’ils n’aient rien à regretter en ayant fait marcher leur bateau du mieux possible et en ayant fait les bons choix tactiques pour se retrouver, à l’arrivée, dans les bons paquets. Nous espérons que les marins expérimentés pourront accrocher les podiums et la victoire, c’est leur objectif, et que les bizuths s’octroieront le classement qui leur convient. Quand on regarde le classement provisoire du Championnat, on sait qui sont les favoris, mais cette épreuve est tellement magique que, quoi qu’il arrive, ils prendront du plaisir et vivrons une très belle aventure. »
Jean-Bernard Le Boucher, Président de la Classe Figaro Beneteau