Saison 2024 // Du renouveau à la Classe Figaro Beneteau
Jeudi 1 février 2024
Cette saison, la Classe Figaro Beneteau est fière d’accueillir une quinzaine de bizuths à la barre d'un Figaro Beneteau 3 sur le circuit ! Jeunes, plus expérimentés, amateurs éclairés, olympistes, coureurs en voile légère ou anciens de la Classe Mini ou de la Classe Ocean Fifty, le circuit Figaro Beneteau, connu pour son professionnalisme et pour être une niche de grands champions, attire cette année encore des talents en devenir. Sélectionnés par de grandes écuries telles que la Région Bretagne – CMB ou porteurs de projets accompagnés, ou non, d’anciens figaristes, ces nouveaux venus au sein de la Classe entendent bien la faire rayonner en participant au Championnat de France Elite de Course au Large, au programme de l’Académie Figaro Beneteau et aux courses événementielles qui composent un calendrier 2024 dense.
Entre transmission, recherche de performance et bon compromis, les motivations sont grandes et diverses pour ces nouveaux entrants que nous avons interrogés.
Valentin Gautier, Figaro Beneteau 3 CER :
Sur le circuit Figaro, c’est le Tour Voile qui m’attire !
J’ai déjà fait du Mini 6.50 et du Class40 et je ne suis pas sûr que j’aurais fait du Figaro sans le Tour Voile. J’ai décidé d’arrêter de faire du large mon métier, en retournant en Suisse, j’ai eu l’opportunité de me salarier au CER (Centre d’Entrainement à la regate de Geneve) en tant qu’administrateur.
Sur le Tour de France à la Voile, le CER est un concurrent régulier avec plus de 40 participations depuis la création de la course. Le format Diam24 nous intéressait moins et le Figaro nous permet d’emmener des jeunes au large et de leur faire passer des nuits en mer. Quand ça s’est relancé en 2023, c’était une super opportunité, je voulais essayer de monter une académie en Suisse comme Région Bretagne – CMB ou Macif, mais ça demandait trop d’argent. Le Tour Voile est un moyen détourné de le faire, notamment avec Guillaume Rol qui va potentiellement s’essayer à d’autres courses du circuit. L’idée du CER est que je skippe notre Figaro Beneteau 3 sur le Tour Voile et que Guillaume soit mon co-skipper principal. Il a un bon niveau en régate, je vais pouvoir me reposer sur lui. Dans un second temps, s’il en a l’envie et que le calendrier convient, il prendra la barre du bateau, sous certaines conditions, pour faire quelques courses académiques.
L’objectif à moyen terme est que le Figaro Beneteau 3 CER participe à La Solitaire du Figaro Paprec en 2025. Le Tour Voile permet à nos jeunes d’obtenir les clés pour s’inscrire sur des courses du Championnat de France Elite de Course au Large. Guillaume a les capacités de viser le classement bizuth, mais je ne veux pas gaspiller sa cartouche cette année. Les courses académiques de la saison sont un bon moyen d’apprivoiser le bateau. On a loué un deuxième Figaro au début de la saison, on s’entraîne avec à Lorient.
L’objectif de la saison est de participer avec deux bateaux au Trophée Laura Vergne et au Spi Ouest-France pour sélectionner l’équipage Tour Voile, qui fera ensuite le GPEN à bord du Figaro Beneteau 3 CER pour compléter son programme d’entraînement et rester éveillé. Après le Tour Voile, nous réfléchissons au Fig’Armor et au National Figaro 3 en Équipage.
Quentin Vlamynck, Figaro Beneteau 3 Les Étoiles Filantes :
Nous étions en fin de contrat avec Arkéma avant que je fasse la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022. En recherche de partenaires après ma deuxième place sur la Route du Café, nous n’avons pas trouvé les fonds suffisants et avons dû vendre le Trimaran Ocean Fifty. Nous nous étions rapprochés de Thibaut Vauchel-Camus et avons dealé ma présence sur son projet Ocean Fifty, ce qui m’a donné du temps pour réfléchir à 2024.
J’avais plusieurs possibilités : un projet Imoca est très onéreux et un projet Class40 nécessite de construire un bateau avec l’incertitude d’être dans les temps pour se qualifier à la prochaine Route du Rhum. Être propriétaire d’un Figaro, c’était financièrement plus intéressant. Le budget n’est pas encore bouclé, mais je peux naviguer ! L’objectif est de régater simplement en termes de logistique, et de me mettre au défi d’apprendre les réglages d’un nouveau support. Je soutiens cette année l’association Les Étoiles Filantes, ça met du sens à ma navigation et montre que la course au large, ce n’est pas que de la performance.
J’ai en tête de faire presque toutes les courses du calendrier, à commencer par la Solo Guy Cotten, le Spi Ouest France, la Solo Maître CoQ et la Gascogne 45/5 qui se déroule à La Rochelle où je m’entraîne. J’aimerais faire toutes les courses du Championnat de France Elite de Course au Large jusqu’à La Solitaire du Figaro Paprec, avoir un équipage sur le Tour Voile. Pour ma première saison sur le circuit, je veux arriver avec un bateau propre et montrer que je peux faire de belles choses, sans prétention.
Axelle Pillain :
Mon arrivée sur le circuit Figaro Beneteau est un concours de circonstances. Mon travail au sein du Team Malizia, où je m’occupais de la performance et de l’électronique, prend fin et j’ai une envie de large. Après ma Mini Transat 2019, j’avais déjà l’envie de participer à la Transat en Double 2020. Je connais quelques figaristes qui m’ont dit que La Solitaire du Figaro Paprec était à faire ! Cette année, j’ai l’opportunité d’y aller, j’ai des compétences, un peu d’argent de côté même si ma saison va dépendre du budget que je trouve. La Classe Figaro Beneteau a la réputation d’avoir formé les plus grands marins et équipiers et c’est l’objectif que je cherche à atteindre. Avec Malizia, j’ai eu l’opportunité de faire une étape de The Ocean Race, ça a confirmé mon envie de renouveler l’expérience avec ma double casquette naviguant et ingénieur.
J’ai rencontré Alain Gautier qui me loue son bateau jusqu’à fin avril, j’aimerais trouver les fonds nécessaires le garder jusqu’à La Solitaire du Figaro Paprec. Avec Berenice Charrez, qui porte les mêmes ambitions que moi, on souhaite s’entraider et naviguer en double ensemble. La première qui bouclera son budget portera ses couleurs sur le bateau d’Alain.
Cette saison, je vais commencer par la Solo Guy Cotten, le Trophée Laura Vergne avec Bénénice et la Solo Maître CoQ. Si je peux continuer de louer le Figaro, j’envisage de faire le Trophée BPGO, le Fig’Armor et La Solitaire. La priorité cette année est de prendre en main le support et de viser un classement bizuth sur La Solitaire du Figaro Paprec. Je prends les choses comme elles viennent, et pourquoi pas continuer une deuxième année sur le circuit.
Pier Paolo Dean :
Je n’ai que 19 ans, mais j’ai l’ambition de participer au Vendée Globe 2032. Je viens de la voile légère, je m’entraînais à Marseille. J’avais deux options pour continuer la voile, soit l’olympisme ou le large et avec mes objectifs à long terme, j’ai choisi le large. Entre Mini 6.50 et Figaro, j’ai préféré le circuit professionnel qui demande un peu plus de budget mais qui me permettra de faire mes armes pendant 4-5 ans.
Je me suis rapproché d’un ami qui travaille au sein du Team Banque Populaire, il m’a parlé d’un Figaro Beneteau 3 à louer. Après quelques échanges avec Armel Le Cléac’h, je suis allé au chantier, accompagné de mon chef de projet, pour découvrir le bateau. J’ai aussi expliqué à Armel que j’avais besoin d’un parrain et une petite histoire s’est créée entre nous. Il m’aide avec ses disponibilités, c’est un réel atout pour mon entrée sur le circuit.
Pour le moment, ma saison va ressembler à mon budget. Les sponsors ont encore du mal à adhérer, mais j’ai en tête de faire toutes les courses du Championnat de France Elite de Course au large, et je ferai l’impasse sur la Solo Guy Cotten Concarneau ou la Solo Maître CoQ si je n’ai pas assez de fonds. J’ai un objectif de classement bizuth au Championnat, mais le premier est de faire ma première Solitaire du Figaro Paprec à 19 ans. Je suis hyper compétiteur, je n’y vais pas pour seulement participer.
En dehors de ce projet solitaire, je souhaite participer au Tour Voile et finaliser mon équipage uniquement composé de jeunes. J’ai envie que l’on trouve ensemble un budget qui sera propre à l’événement et que l’on gère toute la logistique entre nous. Le GPEN sera un bon moyen pour nous de préparer à ce Tour Voile, mais aussi pour moi de faire naviguer des partenaires.
Les nouveaux skippers déclarés de la Classe Figaro Beneteau :
- Louise Acker (Région Bretagne – CMB Océane)
- Thomas Bled (partenaire non communiqué)
- Arno Biston (partenaire non communiqué)
- Bérénice Charrez (partenaire non communiqué)
- Pier Paolo Dean (partenaire non communiqué)
- Jacques Delcroix (partenaire non communiqué)
- Thomas de Dinechin (partenaire non communiqué)
- Jules Ducelier (Région Normandie)
- Tom Goron (partenaire non communiqué)
- Thierry Levayer (partenaire non communiqué)
- Stéphane Le Diraison (partenaire non communiqué)
- Paul Morvan (partenaire non communiqué)
- Arthur Meurice (partenaire non communiqué)
- Anaëlle Pattusch (partenaire non communiqué)
- Axelle Pillain (partenaire non communiqué)
- Guillaume Rol (CER)
- Adrien Simon (partenaire non communiqué)
- Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes)
Yaël Poupon, Carlota Alonso, Tiphaine Rageneau, Timothée Deplasse cherchent encore des moyens de rejoindre le circuit dès cette année, y compris comme co-skippers.