Espace privé
Championnat de France  Elite  Course au large 11774

Actualités

Souvenirs de vainqueur… Armel Le Cléac’h sur La Solitaire du Figaro 2020

Vendredi 8 septembre 2023

Rare marin à avoir inscrit son nom par trois fois au rang de vainqueur de La Solitaire du Figaro, Armel Le Cléac’h n’aura attendu que 4 éditions pour remporter, en 2003, sa première course des légendes. En 2000 déjà, lors de sa première participation, il montait sur le podium du classement général, s’offrant logiquement une victoire en bizuth. Après un deuxième succès en 2010, avec trois victoires d’étapes au passage, l’actuel skipper du Trimaran Ultim Banque Populaire effectuait son grand retour sur le circuit en 2019, pour la cinquantième édition de « La » Solitaire, la première en Figaro Beneteau 3. Un an plus tard, le Léonard accrochait une troisième étoile sur son maillot. Il se souvient de ses années au sein de la Classe et nous raconte.

 

 LECLAACH

 

« Le format de cette Solitaire du Figaro Paprec est différent de celles que j’ai connues. Elle est moins longue en durée, mais n’en reste pas moins dense avec trois grandes étapes. Certes, elle offre moins d’opportunités pour les détachés du classement de pouvoir revenir, mais ça change la philosophie et la stratégie de course et c’est intéressant. Cette année, les concurrents sont allés à l’étranger, c’est l’essence même de La Solitaire et si dans le futur, elle pouvait retourner en Espagne, ce serait super !

Aujourd’hui, le circuit Figaro fait moins peur qu’avant, il est plus accessible. De jeunes marins ont intégré la Classe et ont brillamment réussi leur entrée en l’espace de quelques courses. Ça donne envie aux bizuths de faire pareil, à l’instar des femmes qui voient Elodie Bonafous ou Charlotte Yven performer. La monotypie est l’avantage et la force du circuit, même si c’est aussi sa difficulté. La Classe Figaro Beneteau retrouve une attractivité et prouve que la marche n’est pas si haute à atteindre, il permet de se lancer et de se jauger face aux marins plus expérimentés.

Je suis moi-même passé par là, j’ai commencé sur le circuit en 2000 et j’ai remporté 3 fois cette Solitaire du Figaro. Ma plus belle était en 2010, j’ai un très beau souvenir de l’arrivée à Cherbourg. C’était une victoire bien construite avec 3 étapes gagnées et une 6e place en Irlande. J’avais dominé la course, j’avais le sentiment de maîtriser le bateau, la stratégie et le finish étaient supers à l’issue d’une dernière étape musclée au portant.

Après une casse survenue sur la Route du Rhum 2018 à laquelle je participais en Trimaran Ultim, j’ai décidé de revenir pour deux saisons et de profiter de l’arrivée du Figaro 3 pour remettre les compteurs à zéro au sein du plateau. C’était un très beau souvenir de gagner une troisième fois en 2020. J’avais fait une belle victoire d’étape à Dunkerque, je m’offrais une belle avance sur mes concurrents avant l’étape avortée de Saint-Nazaire. C’était sympa de renouer avec ce circuit exigeant et difficile !

À l’heure actuelle, la deuxième étape de cette Solitaire du Figaro Paprec a tout chamboulé. Le podium de la manche détient désormais un fort avantage pour conserver sa place au général à l’issue du dernier parcours entre Roscoff et Piriac-sur-Mer. Le vainqueur de la 54e édition se trouve dans les 3 premiers du classement général. Je leur souhaite à tous une belle bagarre, et que le meilleur gagne ! Pour tous ceux qui sont arrivés déçus à Roscoff, je leur souhaite de se faire plaisir, d’aller chercher une victoire d’étape et de se battre à tous les niveaux. J’encourage vivement les bizuths qui jouent un beau classement. Cette dernière étape va être intéressante à suivre. »