Une super intégration sur le circuit pour Elodie Bonafous
Mardi 24 janvier 2023
Elodie Bonafous, Queguiner La Vie en Rose évoque son arrivée sur le circuit Figaro Beneteau et s'adresse aux futurs Bizuths : " Il faut venir, il ne faut vraiment pas avoir peur, parce que en fait, c’est un milieu où, mine de rien, on ne s’en rend pas toujours compte même s’il y a beaucoup de rivalités et qu’on est vraiment concurrent, il y a énormément de convivialité et d’entraide à terre
Comment as-tu eu envie de rejoindre le circuit ?
Elodie Bonafous :C’était quand j’étais petite. Armel naviguait sur Brit Air et mes parents travaillaient là-bas, donc j’avais eu la chance de faire une RP sur le bateau. Et donc j’avais suivi à fond la Solitaire du Figaro et ça me faisait trop rêver. Il y avait tous les grands noms et donc c’est un peu la référence.
Ça fait quoi d’être « une » figariste ?
Elodie Bonafous : La première année que j’ai faite, on était seulement deux femmes avec Violette. On me pose toujours la question à l’arrivée d’une étape. Alors qu’est-ce que ça fait d’être un peu moins forte ? Qu’est-ce que ça fait d’être une femme dans un milieu d’hommes ? Je ne suis pas une femme dans un milieu d’hommes, je suis une femme dans un milieu de skippers. Et au final, l’intégration, elle s’est hyper bien faite. Moi je trouve qu’il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, comme je dis souvent, on est un peu tous des marins dans ce milieu-là. L’intégration sur le circuit Figaro, elle s’est hyper bien faite parce que finalement on est tous concurrents sur l’eau, on se bagarre, le couteau entre les dents. Mais finalement, c’est une immense famille. On est très heureux à chaque fois d’accueillir des nouvelles personnes. Et donc cette année, il y a un peu plus de femmes et c’est une bonne nouvelle, en espérant que ça continue dans ce sens-là !
Quel est selon toi l'atout de la Classe Figaro Beneteau ?
Elodie Bonafous :Le respect des règles, c’est justement en lien avec cette monotypie, le fait justement de devoir rentrer dans un cadre hyper précis, hyper normé, de devoir jouer le jeu de cette rigueur-là, qu’il y ait une jauge. Je pense que c’est vraiment la valeur principale de la Classe Figaro Beneteau.
Que dirais-tu aux futurs Bizuths ?
Elodie Bonafous :Il faut venir, il ne faut vraiment pas avoir peur, parce que en fait, c’est un milieu où, mine de rien, on ne s’en rend pas toujours compte même s’il y a beaucoup de rivalités et qu’on est vraiment concurrent, il y a énormément de convivialité et d’entraide à terre. Ça se voit lorsqu’il y a un problème technique à l’arrivée d’une étape, tout le monde travaille d’arrache-pied pour aider les skippers à repartir. En fait, le fond de tout ça, c’est beaucoup de gens avec un grand cœur qui vivent d’une même passion avec le même rêve et la même envie de gagner qu’on partage tous. Ça crée des liens hyper forts et tout ce qu’on vit tous ensemble, c’est juste une histoire incroyable.
Ton meilleur souvenir ?
Elodie Bonafous : Le passage de mon premier Fastnet, parce que je trouve que le Fastnet, c’est un endroit emblématique, qui est hyper lié à la Classe Figaro Beneteau. La première fois que j’y suis passée, c’était sur ma première Solitaire du Figaro et c’était tout plein d’émotions, en plus j’étais plutôt bien placée, donc c’était plutôt une bonne nouvelle, un bon moment.
Ton idole ?
Elodie Bonafous :Ils font tous des trucs trop stylés maintenant. Je pense que Armel Le Cleac’h comme il vient un peu de chez moi de la baie, il a gagné plusieurs solitaires. C’est une grande référence dans le milieu.
Vidéo : Simeli Prod
Photo : Qaptur