TOUR DE BRETAGNE À LA VOILE : DE LA RÉGULARITÉ ET DE L’EXPÉRIENCE
Dimanche 9 juillet 2023
La 14 édition du Tour de Bretagne à la Voile, troisième étape du Championnat de France Elite de Course au Large, s’est achevée ce dimanche 9 juillet en baie de Quiberon. Partis de Saint-Quay-Portrieux le 1er juillet dernier, 26 Figaro Beneteau 3 étaient prêts à s’affronter sur 4 manches inshores et 3 étapes offshores entre Brest, Lorient et Quiberon, lors desquelles le suspense aura été maintenu jusqu’au bout. À l’issue d’une bataille des plus disputées où parcours sans faute et régularité auront fait la différence, c’est Guillaume Pirouelle et Alexis Loison qui s’imposent sur Région Normandie. Avec 52 points, les Normands devancent Edenred, leur plus proche poursuivant de 10 points, et Skipper Macif, qui complète le podium, de 13 points.
« Le Tour de Bretagne à la Voile est une épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large assez atypique avec des inshores, des courses de ralliement, de la côte et du large. Il faut être très complet et le podium le montre. Les 3 duos en tête sont entraînés, c’est une épreuve très difficile à gagner qui a toute sa place au Championnat. Elle ne l’a pas toujours été, cela prouve qu’elle monte en puissance, dans sa complexité comme dans le nombre de participants. Bravo aux organisateurs, aux partenaires de ce Tour de Bretagne et à la Classe Figaro Beneteau qui accompagne cela avec la Fédération Française de Voile. Je félicite Guillaume Pirouelle et Alexis Loison qui ont gagné ! Ce n’était pas évident au départ pour eux, ils étaient un peu en difficulté et sont revenus. Chapeau ! C’est ça, le haut niveau. La réussite de cette épreuve, c’est la complémentarité. Les Normands ont une histoire en commun, ils sont parmi les favoris de ce Championnat de France et, inévitablement, dans les favoris de la Solitaire du Figaro. On signe une très belle épreuve sur ce Tour de Bretagne avec une arrivée à Quiberon qui est une ville magnifique. Le public est toujours au rendez-vous et c’est important que l’on puisse faire découvrir notre support. »
Jean Bernard Le Boucher, Président de la Classe Figaro Beneteau.
Vainqueurs du Grand Prix Guy Cotten à Lorient, les skippers de Région Normandie ont en effet fait preuve d’une impressionnante constance au gré des étapes offshores avec une belle deuxième place sur le premier ralliement entre Saint-Quay-Portrieux et Brest. Face à des concurrents affamés, notamment à bord de Edenred et de Skipper Macif, Guillaume Pirouelle et Alexis Loison ont toutefois eu du fil à retordre jusqu’à prendre la tête du classement général, hier à leur arrivée à Quiberon. Le dernier parcours côtier de 17 milles nautiques en baie de Quiberon ce dimanche matin revêtait donc un enjeu capital pour les Normands, qui avaient alors tout à perdre ou à gagner. 8e du jour, le duo parvenait à conserver son avance et s’adjugeait la victoire finale. « C’était super fluide à bord, c’était un plaisir de naviguer sur toutes les manches, ça a bien fonctionné, raconte Guillaume Pirouelle. C’est une course très difficile à gagner, on a eu du mal à certains moments. Comme sur n’importe quelle régate en Figaro, il y a eu des rebondissements incroyables, ce n’est jamais gagné d’avance. On se rapproche de La Solitaire, moralement et mentalement, cette victoire fait du bien ! ». Rappelons que le binôme, 5e de la précédente édition, se connaît et navigue ensemble depuis plus de deux ans, depuis que la région Normandie a recruté Guillaume pour succéder à Alexis à la barre de son projet. « On est venus confirmer qu’il fallait compter sur nous, se satisfaisait Alexis Loison. Guillaume progresse vite et bien, je suis tout sauf surpris. C’est un bosseur, je me demande qui est le maître de l’autre, je m’inspire beaucoup de lui aussi. On est assez complémentaires, c’est ce qui fait la force des vainqueurs du Tour de Bretagne. » Complémentarité serait donc le troisième maître mot de qui veut prétendre à une victoire sur l’épreuve, désormais grande classique du circuit Figaro Beneteau.
Un podium disputé jusqu’à la dernière épreuve
Alexis Loison indiquait ainsi à l’arrivée que le Tour de Bretagne n’est « jamais facile comme format » et mettait en avant le niveau de plus en plus exigeant des concurrents du plateau. Même discours pour Edenred qui monte sur la deuxième marche du podium. « Il ne fallait rien lâcher, on était sur une mauvaise pente hier soir après 2 jours à se prendre des points assez fous, confie Basile Bourgnon. On était abîmés mais pas abattus. Ce matin, on a réussi à se re-mobiliser, on s’est dit qu’il fallait naviguer comme au début, repartir avec la musique dans le bateau. On récupère la 2e place au général et on est super contents de ça ! » Le tandem Edenred aura en effet eu quelques sueurs froides en récoltant 32 points en l’espace de deux courses. « On était sur la pente ascendante au début du Tour, on a perdu beaucoup de points en 48h, c’était difficile à encaisser, abonde Corentin Horeau. C’était donc important de rebondir sur cette dernière étape. » Loïs Berrehar et Charlotte Yven sur Skipper Macif, vainqueurs en double de la Transat Paprec, complètent le podium après avoir brillé par leur régularité, heureux d’un classement « de bon augure pour la Solitaire du Figaro à venir ».